MARDI 13.08.24 – 20H00

Il faudra un jour tordre le cou à la légende qui prétend Mozart n’aimait pas la flûte. Et quel meilleur démenti que le premier des quatuors qu’il consacra au fameux instrument ? La commande lui avait été faite en 1777 par un riche Hollandais – un certain Jean – qui espérait recevoir quatre quatuors. Et s’il est vrai que la commande ne fut pas honorée dans sa totalité, le premier de ces quatuors, en ré majeur, très élaboré, compte parmi les grandes réussites de Mozart.

Quant aux suivants – dont celui en do majeur -, ils sont plus simples, avec un retour au style galant et à ses aimables mélodies, mais toujours aussi séduisants.  Quant au Quintette pour clarinette K. 581, donné en première partie de concert, il représente à la fois l’entrée triomphale de l’instrument dans le grand répertoire classique et la signature symbolique d’un Mozart épris des valeurs maçonniques (en tête desquelles la fraternité), auxquelles il ne cessa dès lors d’associer l’instrument.

Comme le souligne Tranchefort, c’est une « œuvre heureuse, tendre et toute vibrante de douce chaleur humaine /…/ riche de spiritualité et de vie intérieure ».  Et, sur le plan de la forme, notamment dans la fusion des sonorités, c’est, à nouveau, un chef d’œuvre du genre.